La maison sans racines (Andrée Chedid)

         Sybil habite a 12 ans. Elle habite aux Etats-Unis.

        Kalya, la cinquantaire vit à Paris.

        Elles ne se connaissent pas malgré le lien qui les unissent. Elles décident donc de se rencontrer au Liban, pays de Kalya. Grand-mère et petite fille vont donc passer un mois de vacances ensemble et faire connaissance. Elles se retrouvent à Beyrouth. Nous sommes en 1975 et le pays est au bords d'une énième guerre civile.

        Une place, deux femmes marche l'une vers l'autre. Le décor est planté. Pour Sybil, c'est d'abord une découverte ensoleillée. Pour Kalya, c'est un retour aux sources, c'est le souvenir de vacances d'adolescente heureuses et insouciantes.

         Un coup de feu éclate. Plus rien n'est pareil.

Extrait : "... Ce n'était rien. Rien qu'un bruit sourd, lointain. Sans les incidents de ces dernières semaines, il serait passé inaperçu. Personne n'aurait songé à un coup de feu.

       Kalya ne s'en inquiéta pas outre mesure, mais revint sans tarder à la fenêtre qui donnait sur la Place.

       Quelques secondes auparavant, accoudée à ce poste d'observation, elle avait reconnu, face à face, Ammal et Myriam, sveltes, souples, en larges vêtements jaunes. Elles étaient apparues en même temps, venant de vôtés opposés du terre-lein. Kalya suivrait dur regard - elle le leur avait promis - la marchedes feunes femmes se dirigeant l'une vers l'autre pour se rejoindre au cntre d la Place.

       Une fois réunies, les événements se dérouleraient selon le plan prévu.

       Mais, durant les courts instants où Kalya avait été rappelée à l'intérieur de la pièce, tout avait basculé. Les deux figures solaires avançant dans l'aube naissante s'étaient brusquement figées. L'image s'était assombrie. Etait-ce un cauchemar ? La marche allait-elle reprendre ? La rencontre aurait-elle lieu ?..."

Mon avis : J'ai d'abord eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. L'auteur nous promène de façon incessante entre le présent et le passé, entre souvenirs et réalités. Le roman est tendre et tragique à la fois. Avec Kalya et Sybil, Andrée Chedid aborde les thèmes de la guerre, l'exil et le retour au pays, avec gravité et nostalgie.

A lire