Le Parfum (Patrick Süskind)
Gribouille est ce que l’on appelle un « NEZ ». Malgré son jeune âge, c’est le meilleur de son époque. Pour parvenir à être le plus grand, il est prêt à tous les sacrifices.
Il renifle, se nourrit de toutes les odeurs que la vie et la ville lui fournissent. Il enregistre, emmagasine, se constitue un catalogue olfactif.
Attentif, discret, il apprend auprès des maitres parfumeurs connus. Pour parvenir à ses fins il finira par commettre l’irréparable !
Extrait : « Il se recula contre le mur, ferma les yeux et dilata ses narines. Le parfum était d’une délicatesse et d’une subtilité tellement exquise qu’il ne pouvait le saisir durablement, sans cesse le parfum se dérobait à sa perception, était recouvert par les vapeurs de poudres des pétards, bloqué par les transpirations de cette masse humaine, mis en miettes et réduit à rien par les mille autres odeurs de la ville. Mais soudain il était de nouveau là, ce n’était qu’une bribe ténue, sensible durant une brève seconde tout au plus, magnifique avant-goût… qui aussitôt disparaissait à nouveau. Grenouille était à la torture. Pour la première fois, ce n’était pas seulement l’avidité de son caractère qui était blessée, c’était effectivement son cœur qui souffrait. Il avait l’étrange prescience que ce parfum étai la clef de l’ordre régissant tous les autres parfums et qu’on ne comprenait rien aux parfums si l’on ne comprenait pas celui-là ; et lui, Grenouille, allait gâcher sa vie s’il ne parvenait pas à le posséder. Il fallait qu’il l’ait, non pour le simple plaisir de posséder, mais pour assurer la tranquillité de son cœur. »
Mon avis : Le personnage est attachant. Tout au long du livre, j’ai eu la sensation de sentir les mêmes odeurs que Gribouille.