L'après tempête
Cet article est paru dans notre journal local "Sud-Ouest"
PORT-NEUF. Il y a presque un mois, la tempête a infligé de lourds dégâts au centre de réadaptation fonctionnelle de la Croix-Rouge, qui continue d'accueillir des patients
Le centre Richelieu panse ses blessures
Enrochements déplacés, terre lessivée, parapet démoli. Les stigmates de la tempête sont encore visibles à l'extérieur du centre Richelieu. Au lendemain de la catastrophe, les traces de l'inondation ne furent pas moins spectaculaires à l'intérieur du bâtiment de médecine physique et de réadaptation (MPR).
« L'eau est montée jusqu'à 2,50 mètres. Tout le rez-de-jardin a été complètement dévasté : la cuisine, la chaufferie, le local oxygène, les machineries des ascenseurs, l'atelier fauteuils roulants, le vestiaire des personnels. La piscine du service de balnéothérapie a aussi été fortement endommagée », indique Simone Robert, la directrice du centre Richelieu, qui ne sait où donner de la tête depuis le 28 février. « Nous n'arrêtons pas. Le personnel a travaillé d'arrache-pied pour tout nettoyer, avec l'aide d'employés de l'Institut médico-professionnel de Tonnay-Charente, présents dès le dimanche, et de 35 bénévoles de la Croix-Rouge », signale-t-elle.
Le bâtiment inondé hébergeait vingt-cinq patients la nuit de la tempête. Fort heureusement, tous dormaient à l'étage, et certains ne se sont rendu compte de rien.
Après le passage de Xynthia, quelques-uns ont quitté provisoirement le centre Richelieu, avec l'autorisation de leur médecin. Les nouvelles admissions ont été reprogrammées et l'hôpital de jour a été fermé jusqu'à une nouvelle évaluation de la situation. Dès le mardi 2 mars, une chaufferie mobile a été installée et le centre a pu reprendre son cours normal.
3 millions d'euros de dégâts
« Nous avons réparti les activités du bâtiment aux étages supérieurs. La restauration a été transférée sur un autre site et la balnéothérapie est interrompue. Ce qui nous manque le plus à l'heure actuelle, ce sont les ascenseurs. Leur mise en route a été retardée », déplore Simone Robert, dont le panorama, visible depuis son bureau, du haut de la Villa Richelieu, bâtie à la fin du XIXe siècle, a été modifié.
« L'enrochement a été raviné sur plus de deux mètres de profondeur, les clôtures et le mur d'enceinte ont été arrachés. La mairie a posé des barrières pour sécuriser les accès. Il est aussi envisagé de rehausser l'enrochement », annonce la directrice du centre, qui estime le montant total des dégâts liés à la tempête à près de 3 millions d'euros.
Auteur : frédéric zabalza